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L'Oise pendant l'Eocène

 
Le site de la Chapelle en Serval 
 
Il est daté du Marinésien, qui appartient à l'éocène inférieur,  
fin du cycle Bartonien. Les fossiles que l'on y récolte sont peu diversifiés, mais très nombreux, nous sommes en présence d'un milieu lagunaire, ce dernier étant peu propice à la vie, des formes spécialisées se sont développées et très bien adaptées, mais peu d'espèces y sont parvenues, elles ont alors proliférées.
 
 
 
 
On récoltera principalement des Cérithes, Potamides (de très beaux exemplaires sont à récolter), quelques rares Bivalves tel des Cardium ou des Tellina, ainsi que des Pugilina atteignant parfois une dizaine de centimètres.  
 
La couche fossilifère se situe sur un plateau au fond de la carrière, il faut creuser sur environ 30 centimètres dans le sable blanc, pour tomber sur les niveaux les plus riches. S'agissant d'une carrière abandonnée, cette dernière est en train de se faire coloniser par la végétation, et d'années en années, les couches fossilifères disparaissent.  
 
Gisement de Creil (Oise - France)  
Eocène inférieur
 
 
Histoire du site  
 
En 1996 un amateur passionné, trouva par hasard à Creil, Le Quesnoy des morceaux d'ambre. Pendant plus de six mois il travailla tout seul et ramasse ce qu'il croit être une souillure industrielle, un "plastique très jaune"… Après une étude minutieuse il s'aperçu qu'il contenait des inclusions d'insectes, et quelques végétaux. Actuellement le gisement est en cours d'étude, par le Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, notamment par le spécialiste André NEL. Ce n'est qu'en mars 1997 que l'histoire prends de l'ampleur, l'ambre fossilisé s'étalerait sur plus de 50 Kms ! 
 
Une importante collecte a eu lieu durant les deux mois de l'été 1999 et des grues de chantier ont ramassé quelques 500 tonnes de matériel pour en permettre le tri. A certains endroits vous trouverez de l'ambre en petite couche (quelques millimètres), alors que d’en d'autres vous pourriez aller dans 8cm à 12cm ! Des fois avec de l'ambre vous pourriez peut-être retrouvé des canaux sécréteurs de résine. Mais ça reste encore assez rare. Jusqu'à aujourd'hui 15 autres sites ont été découvert.  
 
Terrain d'Oise--Grâce à ça...  
 
Ce gisement est le seul au monde à couvrir une période vierge de toute autre découverte d'ambre.  
 
La couche sédimentaire où se trouve l'ambre, située sous le niveau de la nappe phréatique est une couche de lignite d'épaisseur très variable oscillant entre quelques centimètres et un mètre.  
 
L'ambre de l'Oise contient depuis 53 millions des insectes, et des plantes qui ont survécu au cataclysme, qui a décimé les dinosaures, et les reptiles volants, et marins.  
Ce qui est étonnant c'est que : grâce à l'ambre de l'Oise les scientifiques peuvent maintenant étudier sur la disparition des dinosaures il y a 65 millions d'années !  
 
 
 
Des spécialistes nous parle de cette ambre et d'autres choses ayant un rapport direct et indirect... 
 
Selon Jean Dejax, paléobotaniste au Muséum National d'Histoire Naturelle : "L'arbre producteur d'ambre est Aulacoxylon sparnacense, taxon appartenant à la famille des Combretaceae ou à celle des Caesalpiniaceae." Ce qui signifie que l'Oise de cette époque devait être une forêt, les terrains d'ambre de l'Oise devaient vraisemblablement ressembler à des steppes marécageuses jonchées de cuvettes aux sables mouvants... Ce qui expliquerait la présence quasiment inexistante des dinosaures.  
 
Andrew Ross du Musée d'Histoire Naturelle à Londres s'est heurté au même problème avec l'ambre de Bornéo : "Des morceau sortis d'un même gisement peuvent réagir différemment aux solvants." L'ambre de l'Oise montre quelques inclusions à libelle et une superbe coloration naturelle jaune vif sous une croûte fine, grise ou noire, due à un mélange de grains de sable et de débris charbonneux.  
 
Précision apportée par M. Jean Dejax :  
"L'appellation 'ambre de Creil' est abusive, mais a malheureusement été largement adoptée dans la presse : le gisement n'est pas situé sur la commune de Creil, mais au lieu-dit LE QUESNOY, dépendant d'une commune assez éloignée, située à environ 15 km au Sud-Ouest de Compiègne. Il faut donc parler d'ambre du Quesnoy." Mais comme Le Quesnoy n'est pas très bien connu, les journalistes parlent de 'ambre de Creil'.  
 
L'ambre : prison des insectes et de plantes  
 
L'ambre de l'Oise renferme énormément d'insectes, surtout araignées, mais il y aussi des plantes à fleurs. Vingt neuf ordres d'insectes existant actuellement ont, pour l'instant, été identifiés. Quelques 30.000 échantillons, résultat du tri de quelques centaines de kilos d'ambre à insectes sont en cours d'étude au Muséum de Paris. Les coléoptères sont nombreux, constituant environ 10es inclusions animales, ce qui est énorme. L'ambre de l'Oise est à 80empli d'insectes.  
 
On remarque surtout la présence de nombreuses plantes à fleurs, dont dix spécimens ont pour l'instant été trouvés en parfait état de conservation.  
 
 
 
Jurassic Park : c'est pour bientôt? 
 
Malheureusement, non ! Comme l'a dit Stéphane Berton (scientifique ? au Muséum de l’Institut Royal des sciences naturelles de Belgique) le sang qu'aurait sucer l'insectes sur un dinosaure quelconque ce serait dégrader à cause d'un produit naturel, qui est dans son corps !  
 
Malheureusement...  
 
L'ambre de l'Oise date de : -56 à 54 MA, ce site est uniques en sont genre, car de l'ambre associés aux bois fossiles sont extrêmement rares ! Pourtant s'en grand intérêt pour le public. Pour l'instant tous les échantillons d'ambre récolté sur le site sont envoyés au ''Musée D'Histoire Naturelle De Paris'', pour analyser l'ambre, car elle nous cache encore bien des secrets. Qui sait, peut-être, on découvrira un serpent dans l'ambre, comme celle de la mer Baltique? Il y a quelques années, des vestiges de Mastotermitidae, une famille de termites aujourd'hui exclusivement cantonnée aux régions les plus chaudes de l'Australie, ont été retrouvés dans un site d'ambre fossilisé vieux de 54 millions d'années...  
 
Malheureusement le site français de Creil a longtemps été menacé par des épandages de déchets de betteraves, puis de sable. Maintenant à cause de ça nous ne pouvons y fouiller, ce site est protégé par les chercheur, et seuls les spécialistes peuvent y avoir accès. On estime à trente tonnes environ la quantité d'ambre restant à collecter à Creil. C'est beaucoup mais relativement peu au regard des dizaines de millions de tonnes que recèle encore la Mer Baltique.  
 
La faune est datée de l'éocène inférieur, elle comprend outre de l'ambre fossilifère, de nombreux vertébrés qui ont fait l'objet d'un tri mécanique de la part d'un courant d'origine fluviatile. On y rencontre des Mammifères dont un nouveau primate, des Poissons osseux et des Requins, des Reptiles et Amphibiens. La faune de Requins semble être plus ancienne, étage du Thanétien, mais à cependant permis d'y découvrir de nouvelles espèces (Dutheil 1991).  
 
Liste provisoire de la faune :  
 
Mammifères :  
 
* Multituberculés Genre et espèce indéterminée  
* Marsupiaux Genre et espèce indéterminée  
* Lypotyphiés Dormaalidae et cf. Macrocranion  
* Plesiadapiforme Plesiadapidae et un grand Platychoerops ou Plesiadapis, Paromomydidae, cf Arcius  
* Rodentia Ischyormyidae  
* Primates Omomyidae : Teilhardina cf. belgica et Adapidae : Cantius sp  
* Creodontes Hyaenodontidae (petite espèce)  
* Carnivores Miacidae : cf. miacis  
* Condylarthes Arctocyonidae : Landenodon sp  
* Perissodactyles cf . Pachynolophus  
* Artiodactyles Diacodexeidae : Diacodexis sp  
* Pantodontes Coryphodontidae : Coryphodon sp  
 
Reptiles :  
Lézards Gekkonidae, Lacertidae, Varanidae  
Serpents Boidae, Tropidophiidae, Russellophiidae (genres typiquement éocènes)  
Crocodiles Gavialidés et un autre Genre  
Amphibiens :  
Urodèle Salamandroïdes  
Poissons :  
Requins 12 espèces dont Heterodontus  
Poissons très large représentation de Lépisosteus  
 
Flore : 
 
La flore comporte, dans les sables des pollens, graines, bois et troncs d'arbres flottés, dans l'ambre on trouve  
des feuilles, tiges, brindilles et fleurs, parfois conservés en volume.  
Les graines appartiennent à 5 ou 6 espèces. Un cône de Pinus (Pin) à été récolté en volume, ainsi que six fleurs appartenant à 3 espèces. 
 
 
 
Cuise la Motte 
 
La sablière de Cuise-la-Motte est le stratotype du Cuisien. Très dégradée à la fin des années 70, le site a été remis en valeur : en 1995, grâce à l’action d’une trentaine de jeunes de la commune et à leur participation au concours national de protection de l’environnement «1000 défis pour ma planète», un rajeunissement de la coupe a été effectué. Lauréat de ce concours, le résultat de leur fouille est exposé dans une salle de la bibliothèque du village, dans une vitrine.  
 
La coupe, protégée par un grillage permet d'observer les couches en place. On peut récolter des coquilles fossiles dans les déblais aux alentours, en respectant le travail de ceux qui ont réhabilité cet affleurement.  
 
Le site de Vexin 
 
Au départ ce site fut exploité pour ses sables fauves qui ont une hauteur d'environ 10 à 12 mètres, 
il était utilisé comme matériel de comblement, pour les routes et remblaiement divers. 
 
 
 
Il fut probablement abandonné il y a une vingtaine d'années, puis ensuite, vint en partie l'enfouissement 
sous des ordures.
 
 
Fort heureusement le comblement s'est arrêté à environ deux mètres de la couche fossilifère. 
 
Restée à l'état de décharge une bonne décennie, la municipalité pris ensuite le parti de la réhabiliter pour 
en faire un terrain municipal. 
 
Cela fait maintenant une bonne dizaine d'années que ce site est fouillé, environ une dizaines d'amateurs sont à la recherche des dents et Otolithes.  
 
La présence de Mammifère sur le site n'est attestée que depuis le mois d’août 1994, date à laquelle on a trouvé une dent isolée. 
 
 
 
Cette dent à été découverte à l'endroit où la couche est le plus concentrée en gravier et donc en restes de vertébrés. 
 
Cependant d’autres découvertes n’ont pu être effectuées depuis cette période. 
 
A cela deux raisons, cet endroit à été le plus fouillé, ce qui a eu pour effet de créer un très dangereux surplomb... 
Des fragments osseux, parfois de belle taille, peuvent également être attribué à des Mammifères, mais l’état ne permet toujours aucune identification. 
 
Les tortues actuelles du Genres Trionyx ou communément appelés Tortues à carapace molle sont principalement des animaux inféodé aux milieux aquatiques continentaux. 
 
 
 
Les fossiles les plus courant de Trionyx sont d’une manière générale des fragments de plastrons, ceux-ci présente une ornementation que l’on appelle cupules ou vermiculures. 
 
Les restes que l’on trouve sur le site sont des fragments de carapace du plastron (partie ventrale). 
 
L’autre espèce de Chélonien que l’on rencontre, ne présente pas le même type d’ornementation que Trionyx. 
 
Il se peut que l’on est à faire à une autre forme, qui pourrait (il s’agit toujours de conditionnel) appartenir à une forme terrestre. 
 
Pour le moment rien n’est moins sur, toutefois l’épaisseur des plaques est moins importante que chez Trionyx. 
 
Sur le site on peut aussi trouver des crocodiliens... Matériel : au total 14 dents, dont 4 complètes et un gros fragment de dent  
Ce matériel peut être classé en deux formes basé sur les dents : 
 
-La dent est massive à la base. Sa taille est d’environ 2 cm de hauteur. 
Le diamètre de la dent atteint 1 cm à la base. 
-L’émail de la dent comprend de nombreux plissotement sur toute la surface. 
2ème forme : 
-Il s’agit d’une dent très élancée, rappelant un peu les dents de Gavial. 
-La dent possède une arête très saillante de chaque côté. 
 
Chaumont 
 
Découverte de bivalves par LAMARCK au 19ième siècle. Les fossiles découverts sur ce site date d'environ 42 millions d'années. Venericardia planicosta est la première espèce retrouvée à Chaumont par Lamarck.

 

(c) Nicolas Daroux - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 7.09.2006
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